santé nord isère

Communication du Comité Citoyen Nord Isère pour la Santé Publique

 

A l’occasion de l’inauguration du Nouveau Centre Hospitalier  Pierre Oudot de Bourgoin - Jallieu par  Xavier Bertrand Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé.

 

La santé publique en danger sur le Nord Isère

 

Le Comité Citoyen  du Nord Isère pour la Santé Publique défend l’accès aux soins pour tous. Nous constatons une dégradation de la situation. L’Agence Régionale de Santé par un partage de l’offre de soins entre les services publics et privés de santé, participe à la marchandisation de la santé. Nous pouvons citer un exemple local. L’A R S a décidé de confier la chirurgie cancéreuse urologique exclusivement à la Clinique St Vincent de Paul de Bourgoin Jallieu. Le problème est que tous les praticiens de cette pathologie sont en secteur 2 donc en honoraires libres. L’accès à ces soins n’est réservé qu’aux patients pouvant payer les dépassements d’honoraires ou le surcoût des mutuelles qui prennent en charge ces dépassements.

L’A R S est consciente de ce problème puisque dans une note d’analyse elle écrit : Concernant l’accessibilité des soins, notons que tous les praticiens concernés, aussi bien chirurgiens qu’anesthésistes, sont en secteur 2 à honoraires libres, ce qui pourrait engendrer des difficultés financières d’accès aux soins pour les patients ne disposant pas d’une couverture par mutuelle. La Direction de l’Etablissement indique oralement que les praticiens prennent en compte ces difficultés et qu’ils peuvent accepter de réaliser certains actes sans dépassement d’honoraires.(ce dernier chapitre est au mot à mot, les observations de L’A R S  sur la note d’analyse de la demande de la Clinique St Vincent de Paul

Nous sommes choqués que les soins de santé puissent être l’objet de négociations commerciales.

Cette situation est reproduite dans de nombreuses régions. Localement certaines pathologies ne sont soignées que par des praticiens en secteur 2

Exemple : l’Ophtalmologie sur le secteur de Chambéry, de Vienne, etc.

Le principe de solidarité qui prévalait dans le secteur sanitaire n’existe plus, place à la marchandisation de la santé pour le plus grand bénéfice des  groupes d’assurances privés.

Pour défendre le secteur privé pour la santé ou dans d’autres domaines, on nous explique qu’il faut casser les monopoles publics afin de  laisser aux citoyens le choix entre le privé ou le public dans l’esprit d’une saine concurrence génératrice de juste prix. Nous ne sommes plus dans ce schéma puisque les responsables régionaux du secteur de la santé instituent un monopole pour le privé avec les surcoûts à régler par les patients.

Par ces principes, l’accès aux soins pour tous n’existe plus. La santé publique est en grand danger, à terme, ce sera : la médecine publique pour les pauvres,  la médecine privée pour les riches. Les cliniques privées s’en réjouissent, il suffit de lire leurs bilans pour se rendre compte que la santé est un secteur très lucratif pour les grands groupes d’assurances, actionnaires de ces entreprises privées de santé.

Bourgoin – Jallieu le 29 novembre 2011

 Comité Citoyen Nord Isère pour la Santé Publique